Quelques témoignages de l'oral 2016 de Clermont


Clara

Salut à tous et bravo aux admissibles pour cette première victoire !
J'ai fait un an de prépa et passé 8 concours au total. Après avoir enchaîné les déceptions, voilà que j'apprends que je vais à l'oral de Clermont...et de Besançon ! Manque de pot, les deux tombent le même jour et j'ai dû faire un choix. Vous comprenez que j'ai choisi Clermont ! C'était mon tout premier oral...je ne savais donc pas tellement où j'allais (d'autant plus que le concours était nouveau) mais j'étais pressée d'en finir  
Je suis arrivée très en avance le jour J et avec les nombreux désistements, je suis passée largement avant l'heure prévue au départ ; comme ça, pas le temps de trop stresser !

Dans l'ensemble, j'ai trouvé le déroulement assez « protocolaire », rien n'était improvisé. 
Le jury se composait d'un ORL (qui a mené l'entretien) et de deux orthophonistes. Ils se sont présentés et avaient l'air avenants -même si ce n'est qu'une façade, c'est rassurant-.

Premièrement j'ai lu un texte de logathomes (« choinorflin », « purnou », « maurnui »…) en mettant l'intonation en fonction de la ponctuation. Exercice pas ou peu compliqué, il ne faut surtout pas se précipiter. Il faut essayer de paraître à l'aise et ne surtout pas hésiter à jouer le texte en suivant la ponctuation.  (Petit + de l'épreuve : on peut facilement la préparer et s'entraîner). 
Ils m'ont ensuite demandé de me lever et de chanter la chanson que j'avais préparée. J'ai chanté l'équivalent d'un couplet et d'un refrain puis ils m'ont arrêtée et m'ont fait rasseoir. 
Trois enveloppes étaient disposées devant nous, il fallait en choisir une au hasard et parler du sujet qui se trouvait à l'intérieur. Le mien était «la différence entre l'orthophonie et l'enseignement ». J'ai su par la suite que les autres sujets étaient « différence entre orthophonie et médecine » / « différence entre orthophonie et psychologie ». Là encore, ce n'est pas compliqué dans le sens où ces questions ont été abordées tout au long de l'année, mais il faut faire très attention au discours « tout prêt », classique des prépas ! J'ai essayé de rester authentique le plus possible. 
Puis, à la fin de mon temps de parole (j'ai dû parler à peu près 3 minutes, le temps passe très/trop vite), l'ORL a rebondi sur ce que j'avais dit en me demandant de justifier le fait que l'orthophonie était un métier de soin. 
Après ce petit monologue, la pression était retombée. Je les ai remerciés, et, avant de sortir, j'ai ajouté que je trouvais la région plutôt jolie (les Clermontois sont attachés à leur Auvergne aha) et que je m'y sentais bien. Ils m'ont alors demandé d'où je venais (l'unique question personnelle de l'entretien !!), puis c'était fini.

Mon ressenti après cet oral : assez particulier puisque je suis sortie frustrée. On se dit que le jury ne nous connaît finalement pas. L'oral passe extrêmement vite, 10 minutes de passage à peine. Il ne faut pas en faire trop et vouloir caser à tout prix des choses personnelles. J'ai pu dire en piochant ma question « cela m'interpelle étant donné que j'étais attirée au départ par l'enseignement, j'ai d'ailleurs fait des stages en école primaire... » mais rien de plus. Ce n'était pas le but de l'entretien. 

Pour aborder cet oral, il faut déjà se concentrer sur les questions de base (comme celles que nous avons eues). Ce sont au final celles qui permettent de voir comment vous parlez de l'orthophonie, quel intérêt vous avez pour la formation et le futur métier. On ne vous demande pas de connaître la profession -vous êtes sur le point d'entrer en formation seulement- mais on vous demande de savoir cibler les grands axes du métier (soin, paramédical, patient et non client, rééducation ou éducation…). 
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter beaucoup de courage pour cet oral, croyez en vous, rien n'est fini jusqu'à ce que les résultats sortent. Ne vous fiez pas à une expression de visage ou à une attitude, ça ne veut rien dire !!!
A bientôt, Clara."


Anne-Claire

Bonjour à tous ! Tout d’abord félicitations à ceux qui ont réussi la première partie, pour les autres ne perdez pas espoir, continuez à croire en vous ! Rappelez-vous qu’un concours mesure des capacités par rapport à d’autres candidats. Tout le monde se confronte un jour à l’échec : il faut plutôt le voir comme une expérience qui continue de forger notre personnalité et qui peut nous permettre de rebondir ! 
C’était la deuxième année que je passais les concours d’orthophonie. Sur sept concours passés, malgré quelques pré-admissibilités, je n’ai été admissible qu’à Clermont. Le jour des résultats d’admissibilité, je n’y croyais pas, c’était le dernier concours que j’avais passé. Il me restait un mois pour travailler l’oral. Je me suis alors procuré le fameux Vuibert épreuves orales. Comme l’école venait d’ouvrir, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai donc travaillé à peu près toutes les épreuves orales des autres concours qu’il pouvait exister. En effet, le descriptif de l’oral ne nous donnait pas d’indication. L’oral de Clermont s’est déroulé sur deux jours : le 23 juin pour l’oral individuel et le 24 juin pour l’oral de groupe (cette année l’oral de groupe n’existe plus !).
J’avais prévu d’arriver en avance pour avoir le temps de trouver le bâtiment et la salle. J’étais convoquée à 10h50, je suis arrivée à 10h30 devant la salle et le jury m’attendait déjà !! Je suis donc rentrée mais ils ne m’ont pas stressée : « ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas en retard, c’est plutôt nous qui sommes en avance ! ». Le jury était composé de deux femmes : deux orthophonistes ; et d’un homme : un orl enseignant universitaire (j’ai su plus tard que c’était le directeur de l’école). Cet oral était assez particulier puisqu’il n’était fait que d’exercices et de questions mais qui en aucun cas ne s’intéressaient à nos expériences, à nos motivations ou à notre personnalité. J’ai commencé par la lecture d’un texte composé que de logatomes. Je m’étais entraînée mais ce qui était étrange, c’est que c’était comme un texte classique avec des virgules, des points, … Ensuite, j’ai eu à interpréter une chanson de mon choix. C’est le seul moment où j’ai pu parler de moi en expliquant mon choix. La chanson a permis de détendre l’atmosphère. Ensuite, j’ai dû choisir une enveloppe (entre 3) posée à côté de moi. La question qui était notée était : « quelles sont les spécificités du métier d’orthophoniste par rapport à celui d’enseignant ? ». Ensuite, l’enseignant universitaire m’a posé une question : « En quoi l’orthophonie est une profession de soin ? ». Je suis sortie au bout de 8 minutes, autant vous dire que c’était très rapide. On reste bouche bée et on ne peut faire aucun pronostic. Pour ma part, je ne savais absolument pas si c’était positif ou négatif. De plus, en sortant, je me suis aperçue que tous les candidats ont eu les mêmes questions et le même plan pour le déroulement de l’oral. Mon ressenti était donc assez mitigé. Pour le jury, il n’y avait aucune improvisation, j’ai trouvé cela très cadré et basé sur la première impression.

Le sujet de l’oral de groupe était : « Quel est l’intérêt d’ouvrir un centre de formation à Clermont Ferrand ? ». Je vous le donne au cas où… On ne sait jamais ils peuvent peut-être vous le demander pour l’oral individuel.
L’école avait annoncé que les résultats devaient tomber la semaine du 4 juillet. Je n’étais pas chez moi cette semaine, donc j’avais demandé à ma famille de regarder la page du concours régulièrement. Ils sont tombés le 6 juillet, ça a été la délivrance pour moi !! J'étais tellement contente d’avoir sacrifié deux ans pour préparer ces concours. Si je vous écris cela c’est pour vous dire qu’il ne faut rien lâcher, croyez en vous jusqu’au bout parce le jeu en vaut vraiment la chandelle ! 
Comme conseil, je pourrai vous dire surtout : restez vous-même ! Essayez de vous détendre avant l’oral et de garder votre calme. Ecoutez bien les consignes et parlez distinctement. Je vous souhaite bonne chance en espérant vous retrouver à Clermont qui est une ville superbe ! 

Anne-Claire"